Exposition « Olivier Leroi 1er épisode »
janvier 2005
Exposition à la Galerie la Box, École nationale supérieure d’art de Bourges.
Du vendredi 28 janvier au mercredi 23 février 2005 .
Vous circulez en voiture sur une route de campagne. Soudain quelques arbres s'inclinent pour vous saluer. Que s'est-il passé ? Aucun logo : il ne s'agit pas de marketing. Aucun slogan : il ne s'agit pas de revendication. Aucune explication : il ne s'agit pas d'art. Se procurer une dizaine de costumes d'arbre en mousse. Mobiliser une dizaine de jeunes gens pour les porter et aller se poster au bord d'une départementale peu fréquentée. Attendre les rares véhicules qui passent et se courber à leur approche. Voilà une bien drôle d'idée. Les oeuvres in situ exploraient les qualités particulières d'un lieu. De nombreuses oeuvres aujourd'hui opèrent hors contexte sans pour autant s'intéresser aux espaces investis. C'est dans un ranch au Mexique, c'est dans une supérette à Beaune-la-Rollande, c'est dans la forêt de Chambord. C'est quand on ne s'y attend pas. Quand on ne cherche pas d'art. Quand on ne reconnaît pas d’œuvre. Comme si la proposition artistique devait être éprouvée hors de tout effet d'autorité et loin de tout protocole de légitimation. Ainsi le travail d'Olivier Leroi ne s'installe entre les quatre murs d'une exposition que pour mieux y échapper. Si l’œuvre advient aujourd'hui à l'improviste, il peut sembler en effet assez contradictoire d'être convoqué à sa présentation. La question pour un artiste opérant hors contexte serait donc de savoir quoi faire d'une opportunité d'exposition, dans la mesure où les institutions artistiques savent encore très peu offrir d'autres supports aux artistes. Dans son installation pour La Box, Olivier Leroi répond à cette question en déclinant l'exposition selon trois registres qui se dérobent également à l'offre institutionnelle : ce qui a dû / ce qui devrait / ce qui aurait dû.
Maria Wutz
Janvier 2005
Du vendredi 28 janvier au mercredi 23 février 2005 .
Vous circulez en voiture sur une route de campagne. Soudain quelques arbres s'inclinent pour vous saluer. Que s'est-il passé ? Aucun logo : il ne s'agit pas de marketing. Aucun slogan : il ne s'agit pas de revendication. Aucune explication : il ne s'agit pas d'art. Se procurer une dizaine de costumes d'arbre en mousse. Mobiliser une dizaine de jeunes gens pour les porter et aller se poster au bord d'une départementale peu fréquentée. Attendre les rares véhicules qui passent et se courber à leur approche. Voilà une bien drôle d'idée. Les oeuvres in situ exploraient les qualités particulières d'un lieu. De nombreuses oeuvres aujourd'hui opèrent hors contexte sans pour autant s'intéresser aux espaces investis. C'est dans un ranch au Mexique, c'est dans une supérette à Beaune-la-Rollande, c'est dans la forêt de Chambord. C'est quand on ne s'y attend pas. Quand on ne cherche pas d'art. Quand on ne reconnaît pas d’œuvre. Comme si la proposition artistique devait être éprouvée hors de tout effet d'autorité et loin de tout protocole de légitimation. Ainsi le travail d'Olivier Leroi ne s'installe entre les quatre murs d'une exposition que pour mieux y échapper. Si l’œuvre advient aujourd'hui à l'improviste, il peut sembler en effet assez contradictoire d'être convoqué à sa présentation. La question pour un artiste opérant hors contexte serait donc de savoir quoi faire d'une opportunité d'exposition, dans la mesure où les institutions artistiques savent encore très peu offrir d'autres supports aux artistes. Dans son installation pour La Box, Olivier Leroi répond à cette question en déclinant l'exposition selon trois registres qui se dérobent également à l'offre institutionnelle : ce qui a dû / ce qui devrait / ce qui aurait dû.
Maria Wutz
Janvier 2005